Cela fait maintenant une semaine que ministère et rectorat demandent aux personnels d’assurer une rentrée scolaire sans prendre les mesures indispensables pour garantir la protection de leur santé et assurer le bon fonctionnement des
établissements.
Une semaine pendant laquelle le ministère a persisté à refuser de remplacer systématiquement les collègues absent-e-s, à refuser de livrer massivement et gratuitement le matériel de protection adapté (masques FFP2, capteurs CO2,
purificateurs d’air, autotests, etc.)
Une semaine pendant laquelle, dans plusieurs établissements de l’académie, les collègues se sont réuni-e-s et ont établi dans le détail toutes les raisons pour lesquelles il leur était impossible de travailler dans de bonnes conditions,
respectueuses de la santé de chacun-e. Une semaine pendant laquelle ils et elles ont dénoncé le désorganisation pédagogique généralisée et souligné en particulier, dans les lycées, qu’il était impossible de préparer correctement les élèves aux épreuves de spécialité du Bac Blanquer prévues dans 6 semaines.
Les collègues ont parfois décidé localement d’initiatives (grèves spontanées, droits de retrait, grève le 11 janvier…) pour faire valoir leurs revendications, initiatives que nous soutenons.
Le chaos que nous connaissons dans les collèges et lycées de l’académie est le produit de la politique menée par le ministre Blanquer depuis le début de son mandat : refus de créer les milliers de postes nécessaires à l’allègement des
effectifs dans les classes, refus d’organiser le recrutement massif de personnels (enseignant-e-s, vie scolaire…), démantèlement du baccalauréat national…
Sur l’académie de Créteil, le Recteur a mis en œuvre concrètement ces mesures : des centaines d’enseignant-e-s ne sont par exemple pas remplacé-e-s depuis le début de l’année scolaire. Le 4 janvier dernier, alors qu’il reconnaissait que plus
de 3000 collègues du second degré étaient atteint-e-s du COVID, le secrétaire général du rectorat a annoncé…100 petits postes supplémentaires pour le remplacement et 90.000 heures supplémentaires pour les assistant-e-s d’éducation à qui seraient confiées des responsabilités pédagogiques : Une provocation !
Les organisations syndicales académiques SNES-FSU Créteil, CGT Educ’action Créteil, SUD Education Créteil et SNFOLC Créteil appellent les collègues à se réunir en assemblées générales dans leurs établissements, à lister leursrevendications, à exiger :
 le remplacement systématique de tous les collègues absent-e-s, en organisant le recrutement immédiat de tousles personnels nécessaires (enseignant-e-s, vie scolaire, etc.)
 la mise en œuvre de mesures sanitaires réellement protectrices, intégrant la fourniture massive et gratuite du matériel protecteur adapté (masques FFP2, capteurs CO2, purificateurs d’air, autotests, etc.)
 le report des épreuves de spécialité du Bac en juin, leur transformation en épreuves nationales et plus généralement la suppression du contrôle continu et le retour à des épreuves du bac anonymes, terminales, nationales.
 L’augmentaion générale des salaires par l’augmentation du point d’indice.
Elles appellent les collègues à se mettre en grève le 13 janvier 2022 et à participer à la manifestation en direction du ministère.
Nos organisations syndicales 1er et 2nd degré au niveau Région Parisienne sont en train de déposer un parcours en direction du ministère auprès de la Préfecture : nous vous tiendrons informé-e-s.