Aux côtés des militants syndicaux tunisiens

La FERC -CGT se félicite du départ du dictateur tunisien, Zine Ben Ali. C’est une date historique pour le peuple tunisien qui réclamait liberté, démocratie et justice sociale.

Elle n’oublie pas les actes de bravoure et de sacrifice qui ont été accomplis par de nombreux militants syndicaux et plus largement par l’ensemble des citoyens tunisiens.

Elle salue à nouveau la mémoire d’H. Bettahar, enseignant à l’Université de Compiègne, assassiné par le pouvoir le 12 janvier 2011

Aujourd’hui après la Révolution de jasmin, le peuple poursuit les manifestations bravant même le couvre feu toujours en vigueur.

Nous témoignons notre solidarité envers les organisations syndicales tunisiennes et, en particulier nos camarades de l UGTT, nos collègues de l’éducation, en grève illimitée car ils maintiennent la pression en faveur d’un véritable changement.

Le mouvement dans l’éducation, très largement suivi dans les écoles avec plus de 90% des personnels qui n’ont pas repris le travail lundi, s’élargit maintenant aux collèges et aux lycées.

Pour la FERC CGT, aux cotés des revendications tunisiennes, le changement nécessite un gouvernement complètement expurgé des anciens membres du parti de Ben Ali. Les organisations syndicales, principales forces organisées de la société civile, doivent pouvoir jouer un rôle majeur dans la construction d’un nouvel avenir dans le pays.

Les demandes exprimées par le peuple sont claires : révision constitutionnelle, élections libres, mesures d’urgence en matière de pouvoir d’achat, d’emplois, de salaires et de justice sociale, libération effective de tous les prisonniers politiques ou d’opinion.

La période qui s’ouvre aujourd’hui sera décisive pour le développement d’une véritable démocratie en Tunisie.

Nous exprimons notre entière solidarité envers tous ces militants qui luttent contre la pauvreté, pour le droit au travail, pour le droit à l’activité syndicale et à la solidarité.

La FERC CGT sera présente au forum social mondial de Dakar début février et compte bien y rencontrer les organisations qui, en Tunisie comme dans l’ensemble des pays du Maghreb, et plus largement du continent africain, luttent chaque jour pour les libertés, la démocratie et le progrès social.


Montreuil, le 25 janvier 2011