Formation des professeurs stagiaires à la rentrée 2010
Il ressort des échanges que la réflexion du ministère consisterait à afficher quelques priorités nationales tout en laissant aux recteurs une grande liberté quant à l’application du texte. L’expérience passée de la mise en oeuvre, par les académies, des différentes "réformes" laisse augurer d’un affaiblissement de l’égalité de traitement sur le territoire.
Pour le ministère "compagnonnage" et "terrain" doivent être le centre de gravité de la formation des enseignants.
Le ministère confirme l’affectation des stagiaires dès le début de l’année pour une première période de huit semaines sur des blocs de 12 h à 18 h en responsabilité (à la discrétion des recteurs) avec un accompagnement devant la (ou les) classe(s) par un conseiller pédagogique. Pourtant enseigner est bien un métier qui s’apprend, la seule confrontation avec une classe ne peut servir de méthode pédagogique !
Pour l’instant, la définition des blocs horaires sur lesquels ils seront affectés n’est pas réglée. Le ministère navigue entre deux écueils :
le gel de certains postes pour accueillir les stagiaires reviendrait à bloquer le mouvement des titulaires,
si les stagiaires ne sont pas affectés sur des postes "réservés", cela risquerait de mettre une partie d’entre-eux en grande difficulté dès leur année de stage (postes partagés, classes "difficiles"…).
Nous avons également demandé qu’une réflexion soit conduite sur les conditions de validation et de titularisation des stagiaires en précisant le rôle des différents intervenants (tuteur, chef d’établissement, inspecteur). La progressivité de cette démarche aurait pour but d’éviter certaines inspections couperets.
Le ministère a renvoyé, sur ce point comme sur d’autres, à des groupes de travail après la publication de la circulaire fin février.
Pour la CGT Educ’action, un cadrage national est plus que jamais nécessaire compte tenu des dérives rectorales.
La charge de travail des stagiaires risque, non seulement d’être préjudiciable à de nombreux collègues débutants, mais aussi de dégrader fortement les conditions d’études des élèves.
Ce projet est inacceptable. Les formations des futurs enseignants comme les conditions d’études des élèves méritent mieux que les économies que veut réaliser le gouvernement
La CGT Educ’action continue de revendiquer deux années en tant que fonctionnaires stagiaires après le concours pour recevoir une vraie formation théorique et pratique.
Montreuil, le 9 février 2010