L’éducation a rendez-vous avec Nicolas Sarkozy

Jeudi 5 janvier, le président de la République adresse ses voeux aux acteurs de l’éducation depuis Poitiers. C’est aussi le moment de dresser son bilan. Pour qui le bilan éducatif de N Sarkozy est-il positif ?

L’actualité offre à N Sarkozy un sujet où l’action de son gouvernement est positive. En s’appuyant sur E Debarbieux, le gouvernement a réussi à faire progresser la prise en compte du harcèlement à l’école. Même s’il reste bien des progrès à faire, comme le montre le drame survenu dans le Pas-de-Calais.

Sur de nombreux sujets, son action est réelle mais contestée. C’est la mise en place d’un type de gestion du système éducatif marqué par la montée de l’autonomie des établissements et du rôle du chef d’établissement, d’évaluations nationales appelées à piloter le système, de l’abandon de la caret scolaire et la mise en concurrence des établissements. Incontestablement le quinquennat a changé l’Ecole et continue à le faire avec le nouveau décret sur la gouvernance académique. Sans le dire, touche après touche, le paysage change, le métier enseignant aussi.

IL y a les sujets de plantage. L’OCDE a dressé un réquisitoire terrible. Baisse du niveau des élèves faibles, inégalités sociales croissantes, salaires enseignants parmi les plus bas des pays développés, sorties massives sans qualification. Durant le quinquennat l’Ecole a regressé. Pour les enseignants, du LPC à la nouvelle évaluation des enseignants, le quinquennat laisse la trace d’une transformation douloureuse du métier.

Aussi on se demande à qui sont destinés ces voeux ? Aux enseignants ? Mais ils sont bien placés pour constater les dégats du quinquennat. Aux parents ? Ce n’est pas par hasard que les Français ont fait de l’Ecole leur première préoccupation. Ils soufrent des absences d’enseignants non remplacés, des classes surchargées, de l’effondrement des moyens. Par quels liens le président peut-il rattraper les Français sur ce sujet là ? La réponse est à Poitiers aujourd’hui.

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